Sauver les hommes et la planète : Les propositions du Groupe FACTI

Le rapport « Intégrité
financière pour le développement durable » a été lancé, jeudi 25 février 2021,
suivi d’une conférence de presse en ligne.
Rédigé par le Groupe
de haut niveau sur la responsabilité, la transparence et l'intégrité
financières internationales pour la réalisation de l'Agenda 2030 (Panel FACTI),
ce rapport indique que les gouvernements peuvent réorienter les milliers de
millions de dollars récupérés grâce à la lutte contre les abus fiscaux, la
corruption et le blanchiment d'argent pour financer une action critique sur la
crise climatique, la reprise post COVID-19 et la lutte contre l’extrême
pauvreté.
Les gouvernements pourraient financer les
mesures radicales qu’exigent la lutte contre l’extrême pauvreté, la COVID-19 et
la crise climatique en recouvrant les trilliards de dollars perdus du fait de
l’évasion fiscale, de la corruption et du blanchiment d’argent, affirme un
groupe de travail des Nations Unies. Le Groupe de Haut-Niveau sur la
Responsabilité, la Transparence et l’Intégrité Financières Internationales pour
Atteindre les Objectifs de l’Agenda 2030 (Groupe FACTI) en appelle aux
gouvernements pour qu’ils adoptent un Pacte Global sur l’Intégrité Financière
pour un Développement Durable.
Ce Groupe composé
d’anciens chefs d’Etats et de gouvernement, de gouverneurs de Banques
Centrales, de chefs d’entreprise, de figures de la société civile et de
chercheurs, affirme que jusqu’à 2,7% du PIB global est blanchi annuellement,
pendant que les pratiques d’optimisation fiscale des multinationales coûtent
aux gouvernements jusqu’à 600 milliards de dollars par an.
Dans son rapport titré
“L’intégrité Financière pour un Développement Durable”, le Groupe FACTI
souligne le besoin de lois plus sévères et d’institutions plus robustes pour
prévenir la corruption et le blanchiment d’argent, et en appellent à la fin de
l’impunité pour les banquiers, avocats et experts comptables qui rendent
possible ces crimes financiers.
Le rapport se prononce
également en faveur d’une plus grande transparence eu égard à l’actionnariat
des entreprises et aux procédures de financement public, pour une meilleure
coopération internationale dans la lutte contre la corruption, pour un impôt
international minimum sur les sociétés ainsi que pour la taxation des géants du
numérique, et pour une gouvernance globale contre l’évasion fiscale et le
blanchiment d’argent.
“Ce système financier
défaillant et corrompu spolie les pauvres et prive le monde des ressources
nécessaires pour éradiquer la pauvreté, rebondir après la pandémie de COVID, et
affronter le défi de la crise climatique” explique Dalia Grybauskaitė,
co-présidente du Groupe FACTI et ancienne présidente de la Lituanie.
“Combler les failles
qui permettent le blanchiment d’argent, la corruption et l’évasion fiscale, et
réprimer les agissements des banquiers, comptables et avocats responsables,
constituent des étapes nécessaires pour la transformation de l’économie globale
pour le bien de tous,” déclare Ibrahim Mayaki, co-président du Groupe FACTI et
ancien premier ministre du Niger.
La fortune des
milliardaires a augmenté de 27,5%
Au moment où la
fortune des milliardaires a augmenté de 27,5% pendant que 131 millions de
personnes étaient jetées dans la pauvreté par la pandémie de COVID-19, le
rapport souligne qu’un dixième de la richesse mondiale pourrait être dissimulé
dans les centres financiers offshore, ce qui empêche les gouvernements de
percevoir les recettes fiscales qui leur reviennent. Le recouvrement du manque
à gagner annuel pour les Etats du fait de l’optimisation et de l’évasion
fiscale pourrait par exemple financer l’extension du minimum vieillesse au
Bangladesh à 9 millions de seniors supplémentaires, payer au Tchad pour la
création de 38.000 salles de classe, et permettre à l’Allemagne de construire
8.000 éoliennes.
Le Groupe de
Haut-Niveau sur la Responsabilité, la Transparence et l’Intégrité Financières
pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030, dit Groupe FACTI, a été mandaté
par le 74e Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies et par le 75e
Président du Conseil Economique et Social le 2 mars 2020.
Le Groupe FACTI
examine les questions de responsabilité, de transparence et d’intégrité
financières, et formule des recommandations à même de combler les failles
existant dans le système international de manière à atteindre les objectifs de
Développement Durable de l’Agenda 2030.
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